Procédé Flamme
L’oxycombustion d’un mélange gazeux génère l’énergie thermique pour faire fondre les bords des pièces à souder :
Le soudage
Le soudage consiste à assembler des pièces métalliques, avec ou sans métal d’apport, par fusion des deux bords de pièces métalliques de même matière. Dans le cas du soudage avec métal d’apport, celui-ci a une température de fusion et des caractéristiques mécaniques équivalentes aux pièces à assembler. Ce procédé est employé pour des applications d’entretien, de réparation, etc. L’emploi d’une flamme oxy-combustible est nécessaire. L’acétylène, le crylène ou le propane permettent d’obtenir des soudures de bonne qualité.
Le soudo-brasage
Le soudo-brasage est une technique d’assemblage avec un métal d’apport dont la température de fusion est inférieure à celle des pièces à assembler. La technique opératoire est analogue à celle du soudage, elle s’effectue de bord à bord sans fusion des bords à assembler. Le soudo-brasage est souvent utilisé en carrosserie automobile, mais aussi en réparation et entretien. L’emploi d’une flamme oxy-combustible puissante et réductrice (acétylène ou crylène) est conseillé.
Le brasage
Le brasage consiste à assembler des pièces métalliques à l’aide d’un métal d’apport ayant une température de fusion inférieure à celle des pièces à assembler. Le métal d’apport pénètre par capillarité entre les pièces à assembler préalablement décapées. Le brasage est très souvent utilisé en plomberie. Selon que la température de fusion de la brasure est supérieure ou inférieure à 450°C, on parle respectivement de brasage fort ou de brasage tendre. En brasage tendre, tous les combustibles peuvent convenir. Pour le brasage fort, une flamme puissante et réductrice est nécessaire (acétylène, crylène, tétrène ou propane).
L’oxycoupage
L’oxycoupage est limité aux aciers non ou faiblement alliés. Il est tributaire de la teneur en carbone : au-delà de 1,9 %, l’oxycoupage est impossible (les fontes, aciers inoxydables et alliages non ferreux ne peuvent être oxycoupés). Il est sans concurrence pour des épaisseurs supérieures à 100 mm. Pour les épaisseurs intermédiaires allant de 10 à 80 mm, un bilan économique comparatif avec le plasma coupage est nécessaire. Les qualités de coupe sont généralement très bonnes, ce qui permet de réaliser des préparations de pièces à souder (chanfreinage, délardage). Dans ce cas, l’utilisation de l’acétylène donnant une source de chaleur élevée et ponctuelle est indispensable, associé à des têtes de coupe renforcées lorsque l’incidence torche/pièce dépasse 30°.
LA DÉTENTE DES GAZ
Les détendeurs ont pour fonction d’abaisser la pression des gaz stockés en bouteilles à une pression plus faible, constante et appropriée à l’utilisation. Ils sont munis de deux manomètres, l’un indiquant la pression résiduelle du gaz dans la bouteille (haute pression) et la pression d’utilisation ou de service pour l’autre (basse pression).
En pratique, il faut réduire une pression importante :
- de 200 bars pour les gaz comprimés oxygènes à des pressions très basses avoisinant 1 à 20 bars maximum.
- De 15 bars pour l’acétylène à 0,1 à 1,5 bar maximum (ces pressions maxi étant utilisées pour des applications de coupage de métaux de très fortes épaisseurs).
Avant chaque ouverture d’une bouteille d’oxygène, il faut s’assurer que la vis de détente soit complètement dévissée. Cette manipulation simple permet d’éviter un incident sur le détendeur qui s’appelle le « coup de bélier ». En effet, si la vis de détente est complètement serrée, la pression importante de la bouteille (200 bars) va arriver très vite dans le détendeur et provoquer une surpression qui va endommager le manomètre basse pression, voire le détendeur.
LES CHALUMEAUX :
Il existe sur le marché de nombreux types de chalumeaux différents adaptés à des applications courantes ou particulières. Nous n’aborderons que les chalumeaux soudeurs et coupeurs en utilisation courante. Les chalumeaux soudeurs sont classés sous une appellation générale permettant de définir leur capacité de soudage :
- 00 pour les litrages de 10 à 100 litres/h ;
- 0 pour les litrages de 40 à 400 litres/h ;
- 1 pour les litrages de 250 à 1000 litres/h ;
- 2 pour les litrages de 1000 à 4000 litres/h.
Les chalumeaux coupeurs peuvent être de deux types :
- mélange à basse pression ;
- mélange à haute pression.
Les deux techniques procurent aux chalumeaux des performances équivalentes. Seul le mélange se fera en des points différents du chalumeau : dans le corps du chalumeau (chambre) pour le mélange à basse pression et dans la tête pour le mélange à haute pression.
LES RETOURS DE GAZ ET/OU DE FLAMME
Tout retour de flamme et/ou de gaz est conditionné par l’altération de l’équilibre entre la vitesse de sortie du mélange gazeux et la vitesse de combustion.
La vitesse de sortie du gaz : tous les éléments freinant l’écoulement du gaz (longueur des tuyaux, anti-retour défectueux, raccords, robinets, chalumeaux endommagés, buses et becs encrassés) sont les causes de retour de flamme.
La vitesse de combustion est liée aux proportions du mélange oxygène/gaz combustible, à la température du mélange gazeux et à l’absence de turbulences dans le débit.
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